Le week-end dernier, j’ai eu l’occasion de faire l’acquisition d’un nouveau jean, et cela m’a donné envie de vous parler un peu de toile de jean.
Qu’il s’agisse d’épaisseur, d’ouverture de chevilles, et de ce qui se fait de mieux…
Alors pourquoi tous les blogs vous conseillent la toile japonaise, aussi appelée Selvedge ?

Pour les parisiens, sachez que vous pouvez trouver des choses très bien chez Elevation Store, Rue vieille du temple dans le marais !
Pour les autres, la plupart des marques citées se trouvent sur internet, donc n’hésitez pas.
De plus, rappelez vous que vous pouvez toujours renvoyer un produit qui ne vous va pas dans un délais de 7 jours ou plus après un achat sur internet. (On me pose souvent la question).
Nous avions déjà parlé de jean et de comment le choisir dans un article qui remonte un peu.
Si si, rappelez vous : Comment choisir un jean pour homme ?
Aujourd’hui, nous allons parler plus en détail de qualité, mais aussi de toile et de haut de gamme. C’est parti pour un article sur le jean qui résiste à tout : Le selvedge.

La toile Selvedge

jean selvedge bw-yw

La toile japonaise ou selvedge est une toile extrêmement serré et beaucoup plus résistante que la moyenne avec des bords finis permettant au jean de ne pas s’effilocher pour un oui ou pour un non. C’est tout de même un avantage indéniable pour ceux qui comme nous, lavent peu leur jean pour le préserver et l’usent donc au fil des années. (Sur la fin, un jean en toile classique a tendance à prendre un sacré coup de vieux).

A l’origine, ces toiles étaient produites en Europe.
Mais, avec la demande croissante d’après les trente glorieuses, les producteurs abandonnent peu à peu ces machines de grande qualité pour aller vers une productivité accrue.
C’est alors la “fin” des teintures naturelles (indigo), des jean solides et le début des délavage industriels, du sablage etc…

Superbe période pour l’industrie, triste période pour les amateurs de beaux jeans, mais rassurez-vous, l’histoire ne s’arrête pas là.

Toile de jean indigo

Ci-dessus, le coton coloré avec le colorant naturel (l’indigo). Qui doit être teinté à la main, et très doucement, pour que les bactéries n’attaquent pas la fibre.

Plusieurs années après cela, les Japonais ont commencé à acheter ces machines dont les européens ne voulaient plus, pour fabriquer leurs propres tissus.
Aujourd’hui, ce sont eux qui possèdent d’ailleurs la plupart de ces machines, et c’est aussi eux qui vendent cette toile de qualité aux producteurs qui y sont revenus (d’où la toile japonaise).

Il ne faut pas confondre une toile classique, une toile selvedge ou une toile brute qui sont des choses différentes.
La toile classique est celle que la plupart d’entre nous connaissent, un toile selvedge réfère aux finitions et une toile brute réfère au fait qu’elle n’ai jamais été traité (pas de fixation de couleur par exemple).

différence selvedge et toile normale

Par ailleurs, sachez qu’une toile selvedge n’est pas toujours synonyme de meilleure qualité.
Cette toile est cependant plus résistante et vieillira mieux et de façon unique, contrairement à tout ce que l’on peut trouver dans le commerce aujourd’hui en non-selvedge (sauf quelques rares cas de toile italienne par exemple).

Un jean vraiment solide

Il y a plusieurs détails qui vous permettront de remarquer la solidité d’un jean, en plus du fait que la toile soit selvedge ou non.
Tout d’abord, les coutures.
En effet, un jean de bonne qualité et solide, se remarque au niveau des coutures bien finies, bien arrêtées qui permettent de solidifier le tout.

De plus, les poches sont en générales doublées (pour éviter que vous ne fassiez un trou avec vos clés par exemple), il y a des rivets de renfort à l’intérieur du jean, les coutures intérieures sont propres, bien finies et parfois même, vous trouverez un ourlet dit en “point chaînette” (plus solide que la moyenne).

Mais même avec tous ces détails, certains jeans sont plus solides et de meilleure qualité que d’autres.
Regardons en quelques lignes, la marque de jean Momotaro.

Momotaro, le très haut de gamme du jean

revers jean selvedge

On ne peut pas parler de toile japonaise sans vous présenter la marque Momotaro, très haut de gamme du jean.
(Croyez-moi, j’en ai eu récemment en main, c’est assez foufou)

Le berceau de la marque se situe à Kojima, un village de pêcheurs rattaché à la municipalité de Kurashiki ; c’est le lieu de naissance du jeans japonais et, aujourd’hui, la « Mecque » du denim. Kojima a longtemps prospéré grâce à la production textile : une histoire qui débute par la culture du coton dans les zones conquises sur la mer et se poursuit à l’époque d’Edo avec la fabrication des cordelettes pour poignée de sabre, puis celle des chaussettes tabi à l’ère Meiji, avant d’atteindre son apogée après la guerre grâce à la confection d’uniformes scolaires. C’est toujours à Kojima qu’au début des années 1960, le fabricant de textile Maruo Hifuku (aujourd’hui Big John) se lance dans la production de denim et donne naissance aux jeans japonais. Les techniques de couture à la machine de cette toile épaisse s’ajoutent au savoir-faire accumulé après-guerre dans la confection des uniformes scolaires, et Kojima devient en un clin d’œil le berceau de la production de denim.

Grâce à ces compétences techniques de haut niveau, Kojima devient synonyme de denim pour les marques japonaises comme étrangères, et les carnets de commandes se remplissent. Avec l’apparition des jeans à bas prix, le village se concentre sur la confection de produits à forte valeur ajoutée. S’appuyant sur le savoir-faire engrangé dans la sous-traitance et sur leurs compétences en matière de design, certaines entreprises lancent leur propre marque. Aujourd’hui, une trentaine de fabricants de jeans et plus de 200 entreprises du secteur assurent 40 % de la production japonaise de jeans. Et les acheteurs professionnels japonais comme étrangers, sans oublier les amoureux du jeans, font le déplacement jusqu’à Kojima.

Momotaro Jeans éveille également un vif intérêt à l’étranger et, en 2010, une vente spéciale a été organisée en Thaïlande avec le grand magasin Isetan. Depuis 2011, la marque participe au salon de mode urbaine Capsule, à New York et Paris entre autres. « La beauté de l’indigo propre à Momotaro Jeans nous a attiré de nombreux commentaires positifs », révèle le responsable commercial de la marque, Tabuchi Tatsushi. En 2011 a été créée la marque Japan Blue, davantage tournée vers l’international, et les deux gammes sont actuellement commercialisées dans soixante-dix boutiques à l’étranger.

Jean selvedge japan blue

J’ai également eu cette fameuse marque Japan Blue en main, j’ai d’ailleurs craqué pour un jean de cette marque.
Pour une qualité très satisfaisante, on est à la moitié du prix de momotaro…
Il y a de nombreuses autres marques faisant du selvedge que vous pourriez également découvrir…

Quelques marques à souligner si vous ne les connaissiez pas

jean selvedge naked & famous

  • A.P.C
  • Acne
  • Naked & Famous
  • Nudie
  • Unbranded brand
  • Edwin
  • AVN
  • Kohzo
  • Balibaris
  • Uniqlo

Ces quelques marques font de la toile selvedge de bonne qualité, pour un prix tout à fait acceptable (moins de 200 euros en général, soit un bon prix pour cette gamme de jean).

A part Khozo qui vont plutôt dans le TRES haut de gamme (encore plus travaillé mais aussi plus cher que Momotaro par exemple)

Nos amis de chez BonneGueule ont d’ailleurs également produit un très beau Jean Selvedge que vous pouvez découvrir sur leur eshop.

Après l’avoir essayé, ce que je pense du selvedge

Après l’avoir testé, que dire d’une toile selvedge..
Croyez-moi, j’étais très attaché à mon vieux jean Kooples complètement défoncé Délavé par le temps et les péripéties. Pourtant, je n’ai plus du tout envie de le porter…
Une fois que l’on a goûté à cette qualité de toile, difficile de repasser sur quelque chose de moins bon…
Donc avant de vous lancer, attention à l’addiction !

Si le Selvedge est un peu difficile les premiers jours (la toile étant très rigide), il se détend assez rapidement à mesure des ports et finit par épouser le corps de façon très agréable. Vous serez maintenus sans être trop serrés, c’est plutôt confortable.

EDIT : 16/02/15 : Après avoir malmené ce jean un nombre de fois incalculable, il est toujours en aussi bon état et se délave naturellement. Le Selvedge se patine réellement avec le temps et deviendra votre meilleur ami à coup sûr.

conclusion

Pour conclure, nous validons complètement la toile selvedge sur Bw-Yw, même si on pouvait largement s’en douter.

Et vous, vous avez déjà testé ? Qu’en avez-vous pensé ?

Jérémy, qui ne reportera plus jamais son vieux jean pourri.

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