Look du Jour : La prestance

Aujourd’hui sur Bw-Yw, on rend un vibrant hommage à l’art tailleur que l’on adore. Quintessence du style et summum de l’élégance masculine, c’est une voie de passage pour tout homme qui souhaite un jour bien s’habiller. Attention, je ne dis pas qu’il faut uniquement porter de telles pièces pour être bien habillé, loin de là. Toutefois, ces vêtements, du fait de leur construction, permettent d’appréhender les proportions du vêtement sur son corps.

Il est d’ailleurs primordial d’avoir porté une veste de qualité pour savoir ce qu’est une emmanchure haute et étroite qui permet de réaliser un cintrage précis. Le cintrage est également un des points les plus importants, une veste ne pardonnant pas les approximations dans ce domaine.
Enfin, la profondeur de la gorge est en rapport avec la largeur d’épaule et le coffre de votre poitrine.

Tout une myriade de petite choses qui, additionnés, aboutissent à un ensemble harmonieux et cohérent.

Le choix du blazer croisé

La veste croisée est issue de l’héritage militaire comme un bon nombre de vêtements du vestiaire masculin. Elle possède donc dans ses gênes un certain formalisme. La forme croisée est plus imposante que sa sœur droite, plus habillée mais également plus exigeante à la coupe. Une veste croisée mal coupée ou avec un peu d’approximation peut très vite devenir une catastrophe visuelle ambulante !

La veste se porte donc près du corps, cintrée.
La pièce est revenue dans la tendance du moment et même en tant que tendance de fond. Les 6*2 (6 boutons au total dont 2 actifs), 4*2 et autres sont présents en nombres dans les rayons de prêt à porter. Les autres variations étant : 6*1, 4*1, 6*3, 8*4.

Le croisé possède des revers qui sont dans l’immense majorité des cas aigus (peak lapel). On en trouve aussi à col châle, pour les smokings par exemple, mais très, très rarement en revers sport ou revers à cran.

Ici les revers sont très généreux, ce qui donne beaucoup d’ampleur à la pièce et de largeur au porteur. C’est imposant.

Remarquez également que les poches sont plaquées et ne possède pas de rabats. C’est plus casual mais plus adapté à la forme. Cette forme de simplicité de la poche évite de surcharger la veste déjà ornée de plusieurs boutons.

La veste ici est très structurée avec des épaules très solides. Elles peuvent être difficiles à passer sous un manteau.

La cravate est ornée de motifs en Prince de Galles, et se marrie bien avec les rayures de la chemise. Pochette en soie et cravate en laine, je le fais remarquer parce que c’est important. Il ne faut pas que la pochette que vous portez soit de la même matière, ni de la même couleur que la cravate.

Le dos du blazer est parfait (à part la fente unique, ma morphologie sied mieux à deux fentes ou sans). La ligne est très pure. Quasiment aucune tension au niveau du boutonnage ce qui renforce cette aspect lisse, ordonné, un peu armure. C’est un style qu’il faut aimer, car on peut très bien porter un croisé avec un peu de tension. Cela casse le côté trop propre et apporte une touche très naturelle et parfaitement décontractée.

La chemise est vraiment bien coupée, c’est une Balibaris que j’ai achetée en solde et je ne le regrette pas. Le rapport qualité/prix est au top ! La cravate est aussi une Balibaris.

Le pantalon qui tombe droit sur la chaussure, sans casser, c’est vraiment ce que je préfère en plus de la taille naturelle qui est pour moi, la plus adapté au port d’une veste de costume. La ligne est plus harmonieuse.
Dans l’ensemble la tenue peut avoir l’air formelle mais elle ne l’est pas réellement. Les chaussures marrons et le fait que l’ensemble soit dépareillé permettent d’éviter le trop formel. Toutefois c’est vraiment une tenue habillée !

Sidney