Après notre premier dossier sur Benjamin Jezequel en août, il nous semblait essentiel de revenir vers lui : de nombreuses nouveautés ont vu le jour, et de nouvelles pièces sont déjà sorties et méritent un détour. Partons ensemble à la découverte de ces nouvelles créations. Go go go Marcel !
Quelques rappels
Benjamin, né en 1985, est dessinateur depuis son plus jeune âge. Il se prend très rapidement de passion pour tous les arts visuels : dessins, photo, vidéo, design. À la croisée de toutes ces disciplines, la mode est apparue comme une évidence, puisqu’elle permettait de mettre à profit un grand nombre de compétences qui le passionnaient. Son parcours est relativement simple : il intègre une formation de styliste puis effectue plusieurs stages, dans un atelier de retouches qui travaille pour des maisons de luxe françaises, puis chez Pierre Hardy. Il est malheureusement impossible pour Benjamin de continuer son stage chez Pierre Hardy. Il décide donc de créer sa marque, à son nom.
Aujourd’hui, Benjamin propose une gamme de produits – tous confectionnés en Europe de l’Est – plus étendue qu’il y a six mois : elle est composée de neuf tee-shirts, sept sweatshirts, trois hoodies et une chemise. D’autres pièces sont également en projet : un pantalon notamment.
De nouvelles pièces en détails
Tee shirt bicolore bleu marine avec empiècement blanc – 35 euros
Benjamin a effectué un réassort sur trois tee-shirts à manches courtes pour cet hiver. La coupe et l’encolure restent les mêmes, le tissu en revanche – en coton peigné – est plus résistant et plus doux que sur les tee shirts d’été. Je ne vous rappellerai pas les nombreuses qualités de ces pièces, je suppute votre lecture assidue du blog 😉
La chemise en Tencel
C’est une pièce très particulière qu’a imaginé Benjamin : cette chemise au fit étudié est confectionnée dans une matière inconnue du grand public : le Tencel.
Qu’est ce que le Tencel ?
Le tencel est confectionné à partir du bois d’eucalyptus, bambous et autres feuillus. Il représente une véritable avancée pour l’industrie du textile :
• l’eucalyptus se retrouve sur tous les continents et sa croissance est très rapide : le coût de production est faible.
• le solvant utilisé pour transformer la pulpe d’eucalyptus en fil de Tencel est un produit non toxique qui ne reste pas dans la fibre et qui est recyclé à près de 100% (contrairement à la rayonne ou au viscose).
• Le fil de Tencel est plus résistant et donc plus fin que le coton, ce qui permet de fabriquer des tissus plus solides et presque infroissables. Le Tencel a un pouvoir d’absorption supérieur de 50% à celui du coton. Il rejette l’humidité à l’extérieur ce qui favorise la thermorégulation du corps et l’hygiène de la peau.
J’ai touché et porté la chemise : elle se montre très confortable, elle possède des reflets très particuliers et originaux. C’est typiquement le genre de pièce qui n’est pas banale et qui ajoute un plus à une tenue.
Nota : Cette chemise taille un peu grand en comparaison avec le reste de la collection. Si vous hésitez entre deux tailles, donnez la préférence à la plus petite.
Je me suis offert deux mailles de la collection hiver : le hoodie et le sweatshirt. Pour être tout-à-fait honnête, ces pièces me faisaient de l’oeil depuis un moment. J’ai choisi de me centraliser sur la partie technique pour le sweatshirt – puisqu’on a vu éclore des tenues l’intégrant un peu partout sur le net – et sur la partie look pour le hoodie.
Les sweatshirts
Zoom sur le sweatshirt : on perçoit très bien le relief de la matière.
Comme vous le savez certainement, Benjamin a collaboré avec Bonne Gueule afin de produire des sweatshirts durant l’été. Ceux que je vous présente sont confectionnés de la même manière : en nid d’abeille, tricotés sur des machines qui, à cause de leur lenteur, ont été abandonnées en 1920.
La machine Tsuri qui confectionne le nid d’abeille. Il faut à ces vieilles machines environ 1 heure pour tricoter seulement 1 mètre de tissu.
Ce motif ne concerne pas seulement la surface du tissu, mais sa structure tout entière : le coton est tricoté en trois dimensions, les fils s’entrecroisent pour faire alterner un réseau de petites bosses (réticules) et de petites niches (cavités) qui ressemble de près aux alvéoles d’une ruche. Cette structure n’est pas qu’un plus graphique, elle apporte au tissu résistance, légèreté et la fameuse élasticité : le tissu étant composé de pleins (les bosses) et de vides (les niches) il peut naturellement se comprimer ou s’étirer. De fait, le toucher comme l’aspect de ces mailles (hoodie et sweatshirt) est unique.
L’envers de la maille, ici à l’emmanchure.
Concernant la confection du vêtement lui-même, rien à redire : les coutures sont propres à l’envers, le bord côte est parfait, aucun fil ne dépasse.
Des finitions très soignées au niveau du col.
La coupe du vêtement est excellente. La maille tend à se détendre mais c’est tout à fait normal. Je le porte régulièrement avec mon pantalon en velours cognac de chez Cavalier Bleu, mais il s’insère très facilement dans n’importe quelle tenue. Les nombreux coloris disponibles (certains en très petite quantité) permettent d’ajouter une touche de couleur à des ensembles plus ternes. C’est un must have en automne, c’est ce type de pièce que l’on porte beaucoup et qui est constitue la pierre angulaire d’une garde-robe.
Les hoodies
Depuis plusieurs années, je cherche un hoodie de qualité mais qui ne soit pas en molleton de coton : beaucoup trop lourd et sportswear à mon goût. Les hoodies Sandro, fins, sont souvent intéressants mais sont beaucoup trop chers (aux alentours de 200 euros). Benjamin Jezequel représente pour moi le compromis parfait : le coton est léger, la coupe est bien cintrée, la matière est quasiment unique.
Une tenue simple, un mélange de genres.
Sneakers Lanvin.
Jean Renhsen.
Hoodie Benjamin Jezequel.
Chemise Cotton society.
J’utilise beaucoup le matching sneakers et jean gris, qui fonctionne très bien à condition de ne pas utiliser de couleurs trop vives ou trop compliquées en haut. Pour le coup, l’ensemble hoodie et chemise fonctionne bien parce que les couleurs restent simples. Encore une fois, pour ce type d’association, évitez les molletons de coton, lourds, et privilégiez des matières plus fines.
De face, l’association chemise/hoodie.
Avec ce type de pièce, on évitera les associations trop poussées ou difficiles : jeans et pantalons en laine feront l’affaire, tee shirts et chemises casual s’associeront parfaitement. Je possède les deux pièces depuis plusieurs semaines maintenant et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles me sont devenues tout à fait indispensables. Je vous invite réellement à les essayer par vous-mêmes : c’est imbattable en terme de confort et de coupe pour le prix.
Et l’on souhaite une bonne continuation à Benjamin !
Adrien, tout en mailles.
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hanovre
November 29, 2014 at 7:20 pmIl faut tout de même signaler que le développement de la marque a entrainé une hausse très importante des prix. C’est compréhensibles de leur part de vouloir se développer (je ferais pareil à leur place), mais c’est vraiment rageant ! (Je veux bien croire que le rapport qualité-prix est toujours bon, mais passer de 85 à 120 euros, quand même !
Han Solo
December 02, 2014 at 11:33 pmJe me permet de répondre à ton com HANOVRE, les sweats BJ n’étaient clairement pas chers au regard de la qualité (et surtout du prix!) de la matière première.
De nombreuses boutiques et e-shops cherchaient à distribuer Jezequel. Hors, il ne margeait pas assez pour que, une fois le hoodie/sweat vendu, le revendeur et lui même puisse dégager un revenu.
Les prix ont donc augmenté en conséquence, mais cela permettra d’avoir des boutiques distribuant du Jezequel (donc de pouvoir essayer!), que la marque soit moins confidentielle, toussa toussa.
De plus, qui dit revendeur dit SOLDES! Donc toper du BJ au tarif d’avant sera surement possible durant ces périodes 😉
PS: je ne fais que spéculer, mais je pense que la hausse de prix doit correspondre à peu près à la marge personnelle qu’il se faisait avant. Donc sur un sweat à 85, il devant avoir environ 40 euros de production et 45 euros de marge (voir p-e 50 en production et 35 en marge) ce qui est excessivement peu pour un petit créateur.
Adrien
December 06, 2014 at 10:09 amHello Han Solo et Hanovre,
Je pense que vos deux réactions sont justes 🙂 Si les prix ont augmenté ce n’est pas par cupidité mais parce que les revendeurs prennent une commission importante. Pour que le créateur vive, il faut bien qu’il augmente ses prix en conséquence.
Il n’en reste pas moins que ses produits sont excellents et que la marque et à suivre de près, de nouveaux produits arrivent bientôt !
Alex Morgan
March 24, 2015 at 8:17 pmUne belle marque en effet, avec la qualité mais aussi l’éthique… Merci pour la découverte !
Alex
Jeremy Kohlmann
March 25, 2015 at 8:01 amAvec Plaisir Alex 🙂 on aime toujours découvrir ce genre de marques nous aussi, donc les partager est une évidence.