C’est arrivé ce matin, et la bienséance voudrait que j’attende un peu avant de vous en parler, mais je préfère le faire quand c’est encore frais, ça n’en sera que plus intéressant. T’es prêt Marcel ? Je te raconte le défilé Issey Miyake, avant-pendant-après.
Avant toute chose, je ne vais pas cracher dans la soupe, j’ai adoré passer ce moment, c’était génial et je suis content d’en parler. Je n’attaquerai personne, ce n’est pas mon travail, j’ai plutôt envie de vous parler d’un phénomène, d’un cinéma permanent que l’on voit aujourd’hui aux défilés, pendant les salons etc… J’en fais parti intégrante, le blogueur est toujours là pour ça. C’est le culte de l’image, du streetstyle, de savoir qui aura les personnes les plus stylées à son défilé. Si on a envie de décrier le phénomène pour tout ce qu’il a de faux, c’est pourtant un formidable laboratoire stylistique pour qui sait observer.
Quand la fameuse invitation arrive, c’est toujours l’instant émotion, Issey Miyake, c’est un grand nom de la mode, de cette industrie des créateurs asiatiques de renom, de la génération Kenzo Takada etc… Quand on aime la mode et les créateurs, c’est vraiment très cool de pouvoir vivre cela en réel.
Pourtant, ce qu’il se passe devant la porte est aussi intéressant que le défilé lui-même.
Il commençait à 10h30, autant se pointer tôt pour être sûr de rentre, étant en standing.
10h : arrivée sur place, les photographes sont déjà là, j’ai mis mon plus beau pantalon flashy. Je regarde autour de moi pour comprendre le petit manège, puis j’en profile pour passer mes coups de téléphone (pour du vrai) dans la queue.
10h30 : Les premiers invités importants arrivent, ils sont pris en photo, posent un peu, puis rentrent rapidement.
10h45 : Les invités vraiment importants arrivent un peu en retard. C’est finalement très parisien, et puis c’est la grève des taxis, on les excusera.
10h55 : on fait rentrer les standing, les derniers invités arrivent un peu en courant, sauf les VIP toujours très zens, on ne commencera pas sans eux.
11h : Début du défilé avec 30 min de retard (plutôt cool). On en prend plein les yeux quand on n’a pas l’habitude. Les VIP sont blasés mais semblent apprécier quand même ce moment.
11h10 : fin du défilé, la séance de streetstyle reprend de plus belle. Certain(e)s sont suivi(e)s par 5, 6, 7 photographes à leur sortie de la scène.
Oui ce phénomène est drôle, oui il a parfois quelque chose de pathétique même puisque TOUT est calculé pour qu’il perdure, seulement ce que font toutes ces personnes pour donner de belles photos, l’effort des “comédiens” de ces scènes, créent un véritable laboratoire pour le style dans son ensemble.
Il faut aller toujours plus loin, être toujours plus osé, plus provocant, plus coloré, plus dark et finalement, on arrive certes à des choses absurdes, mais il y a surtout des choses extraordinaires.
Voilà pourquoi je continuerai ce jeu, je continuerai d’expérimenter avec mes tenues, je continuerai à oser des choses improbables sur le papier.
Si un jour, une seule de mes tenues ne donne qu’une toute petite idée à une personne que j’aurais croisé, j’aurais à ce moment accompli quelque chose de vraiment cool pour l’industrie du style, de la mode, du textile.
Puisque c’est finalement de cela qu’il s’agit, donner des idées, donner envie, inspirer.
Les blogueurs et les magazines sont là pour éduquer, même si la presse tend à l’oublier, les créateurs sont là pour oser, pour innover, les marques grand public sont là pour satisfaire, et le consommateur est là pour dire ce qu’il veut, ce qu’il pense à travers ses achats.
Tant que cela ne changera pas (trop), tout ira bien.
Sur ce je vous laisse, je rentre mettre mon plus beau jogging.
Ps, voici 2-3 photos quand même !
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Oliv
June 25, 2015 at 5:18 pmCe crane luisant, c’est très joli..
Jérémy Kohlmann
June 25, 2015 at 5:26 pmJ’ai eu le même problème ce matin en croisé sous 25 degrés et le soleil !