Vous le savez maintenant, je suis un inconditionnel de la chaussure. Je pourrais en acheter toute la journée et je ne porte que ça. Contrairement à Sidney et Adrien, les sneakers ne sont définitivement pas ma tasse de thé. Découvrant la maison espagnole Meermin, j’ai voulu voir à quoi ressemblait un soulier confectionné à la commande, dans des prix raisonnables : c’est parti pour le test Marcel ! 

Présentation de la marque Meermin

La marque Meermin a été créée en 2001, elle a ensuite été reprise en 2012 par les 3ème et 4ème générations de la famille Albaladejo – une famille originaire de Majorque qui évolue dans le domaine de la chaussure depuis la fin du 19ème siècle et qui a notamment créé Carmina en 1997. Pour rappel, Carmina est notamment reconnu dans le secteur de la chaussure pour son offre de souliers en cuirs cordovan. Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez ici.

 

Le but de l’entreprise : proposer des chaussures à un rapport qualité/prix excellent. Les prix sont dont constamment réajustés en fonction de l’offre, de la demande, de la confection et du transport, sans jamais changer la qualité intrinsèque du produit.

Pour obtenir ces tarifs très bien placés, Meermin s’est dispensé d’intermédiaire indépendant (les intermédiaires haussent le prix de manière significative). Ainsi, tout se fait en boutique ou en ligne (nous y reviendrons).

 

Le style proposé est largement inspiré du style anglais : sobre et classique. L’offre se divise en deux grandes sections : une offre goodyear classique à tarif unique – 160 euros – ainsi qu’une offre allant de 260 à 310 euros, pour un montage goodyear effectué à la main – ligne “maestro”, “handwelted”.
Les cuirs utilisés – de qualité acceptable – proviennent de France : tannerie d’Annonay, tannerie du Puy ; d’Angleterre : Charles F Stead ; d’Allemagne : Weinheimer.
Enfin, la marque distribue ses collections de souliers via deux boutiques physiques (Madrid et Tokyo) ainsi qu’une boutique en ligne.

Attention, avant de continuer à vous parler de la marque, nous tenions à vous faire remarquer que l’offre Carmina et l’offre Meermin sont différentes : en termes de prix, de confection comme de positionnement.

Le processus de commande

Le processus de commandes de Meermin est assez inhabituel pour du web. En effet, ils ont un certain nombre de permanents dans leurs collections, ainsi que quelques commandes groupées. À partir de là, à vous de choisir le soulier qui vous convient et les accessoires que vous souhaitez avec. Couleur, taille, forme : c’est parti.  Une fois votre commande validée, vous devrez attendre un mail de Meermin vous disant qu’ils l’ont bien prise en compte et que la chaussure va être produite (vous n’avez à ce moment toujours pas payé, ce qui est un peu déroutant).

 

Environ une semaine à dix jours plus tard, un mail vous annonce que votre chaussure a bien été produite, et qu’il est temps de régler votre commande. Une fois ceci fait, vos souliers vous seront expédiés assez rapidement. Comptez tout de même 2-3 semaines pour le processus complet, ce qui peut paraître assez long. Toutefois à ce prix, il est difficile de se plaindre d’un temps de livraison.

 

Pour les commandes groupées, le processus est presque le même. La différence est que Meermin propose 3-4 modèles hors de ces basiques habituels, qu’ils vous soumettent. Les clients peuvent donc les commandées pendant un certain nombre de jours, et une fois ceux-ci écoulés, les chaussures sont mises en production puis envoyées. Cela leur permet de sortir quelques modèles différents et de les soumettre à leurs clients.

Ce que l’on pense de Meermin

Rentrons finalement dans le coeur du sujet, ce qui nous intéresse vraiment : que penser de Meermin ? Selon moi, à ce prix il y a très peu de concurrence viable. En effet vos souliers vous couteront environ 160 euros (250 euros pour la ceinture assortie et des embauchoirs), ce qui est approximativement le prix d’une paire de Loding (dont la qualité est moindre, mais qui possède des boutiques un peu partout).

 

Tout ceci produit en Espagne (pays reconnu pour son savoir-faire dans les souliers) et dans un cuir d’assez bonne qualité pour le prix. (Toutes proportions gardées, ne le comparez pas à une chaussure de chez Edward Green par exemple.)

 

Ce qui nous plaît particulièrement chez Meermin est le grand choix de modèles, ainsi que de couleurs. Moi qui aime les boucles, je suis servi ! Passons maintenant plus en détail à la chaussure que j’ai choisi de vous présenter : une double boucle en suédé vert.

Chaussures Meermin double boucle suédé

Me concernant, elles ont déjà un peu vécu, ils vous faudra à minima vous les imaginer plus neuves. Une belle couleur uniforme dont je suis pleinement satisfait. Les verts forêt et verts kaki reviennent assez forts ces derniers hivers et sont très simples à porter (avec du beige, du bleu, du marron, des tons clairs etc…)

Idem pour les finitions qui sont relativement propres et bien réalisées pour ce niveau de prix. Voyons cela de plus près.

gros plan meermin double boucle

Oui, c’est ce que l’on appelle un TRES GROS plan. Voyez d’ailleurs ma jolie chaussette qui tente de se barrer vers le bas… Quant aux semelles Meermin, elles sont cousues bien entendues (et on laisse une boucle ouverte pour se croire au Pitti Uomo).

Ce que je porte avec ? J’y viens, calme toi Marcel !

look bwyw test meermin

 

Simple et efficace, on reste dans les tons bleus et sables qui vont particulièrement bien avec le vert foncé. Ici un jean Japan Blue, une chemise Gant Rugger, un cardigan en cachemire Monoprix et une écharpe Office Artist, le tout, sous un manteau De Fursac. En cadeau, je vous ai même fait ma tête unique de photos.

Look bw-yw test meermin

 

Et ici ma tête de mec qui disait probablement à Adrien une connerie du genre “P*tain dépêche, il fait froid, le prochain test on le fait en été je te préviens”.

look manteau fermé

 

Ah bah voilà, ça va carrément mieux niveau température là, je peux refaire mon visage unique de photos de blog.

Bon, passons aux choses sérieuses. Je porte comme je le disais plus haut, énormément de chaussures. De fait, je les maltraite autant que je les entretiens. La question est donc légitime : comment les entretenir ? Tout d’abord, je vous invite à relire l’article de Sidney sur le sujet, il vous apprenait à entretenir vos chaussures et à les sublimer. Pour la suite, ça se passe juste en dessous.

Quelques conseils pour entretenir du suédé / veau velours.

Entretien chaussures en veau velours

 

Pour ma part, voici tout le matériel que j’utilise pour soigner ces chaussures, mais vous pouvez aussi vous munir d’une brosse en crêpe pour leur donner un peu de peps.

La première étape est toujours importante, brossez un peu vos chaussures avec votre brosse molle (ici la première côté chaussures) pour enlever les diverses saleté qui se sont mises dessus à force de marcher (si vous avez des chaussures d’intérieur comme Hugh Effner, c’est moins un problème). Cela enlèvera le gros de la saleté.

entretien souliers veau velours

 

T’es prêt à prendre la photo Adrien ? Parce que je dois vraiment les nettoyer, c’est pas que pour l’article et on a un rendez-vous ensuite je te rappelle…

Une fois le plus gros enlevé, vous pouvez passer un coup de brosse en teflon (celle du milieu). Attention toutefois à ne pas trop l’utiliser, puisqu’elle décape assez la fleur déjà grattée de votre cuir.

Grattage veau velours

Une fois que vous avez bien gratté (pas trop on a dit !!!), vous devriez voir apparaître pas mal de “petits poils” un peu superflus puisque finalement, vous avez reproduit à petite échelle le processus qui transforme un cuir en velours / suédé.

Vous pouvez donc si vous le souhaitez, passer un petit coup de briquet pour enlever le superflu, comme vous le feriez pour un jean quand un fil malencontreux dépasse et qu’il vous dérange.

briquet feu velours suédé chaussure

 

Normalement, vous devriez obtenir un aspect un peu plus lisse après cette étape.

N’hésitez pas pour finir, par passer un petit coup de chiffon propre sur vos chaussures pour enlever les résidus, et voilà, vos chaussures sont propres et prêtes ! Si toutefois il y a vraiment des taches dessus, sachez qu’il existe des produits nettoyants spécialement pour le suédé. Enfin si vous n’êtes pas sûr de vous, amenez les directement chez un cordonnier pour qu’il vous les nettoie et les entretienne, vous ne prendrez ainsi aucun risque.

Bon tu conclus, on en a marre de lire là !

Oui oui, tranquilou loulou, enfin Marcel…

Alors Meermin : on aime. Le suédé : On adore mais ça se salit vite. Le vert : c’est trop cool et c’est une des couleurs de la saison. Entretenir ses chaussures soi même et faire plein de conneries pas exprès : on valide aussi mais dans le doute, donne les au cordonnier quand même.

C’était le mot de la fin, on espère vous retrouver très bientôt pour de nouvelles aventures ! Et si vous avez une expérience concernant Meermin à partager avec nous, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire.

Jérémy, le roi du briquet.

[wps_custom_form id=”1″]

S'inscrire à la Newsletter

Mode, Style, Tendance, Lifestyle et tests produits. Une fois par semaine.

Merci pour votre inscription.

Quelque chose n'a pas fonctionné.