C’est au tour de Benoit, le créateur de Bonnegueule.fr de se prêter à ce jeu de questions qu’est paroles d’entrepreneur.
Remercions le d’avance pour sa disponibilité et ses réponses !

– Salut Benoit, peux tu nous parler un peu de toi et de ton parcours ?

A la base, je n’étais pas du tout dans le monde dans la mode (j’ai deux parents qui travaillent dans la recherche). Mais j’ai toujours été sensible aux formes et aux couleurs, ce qui m’a fait naturellement apprécier les vêtements. J’ai fait une école de commerce orientée sur les télécom donc là aussi, rien à voir avec la mode. Mais j’ai commencé BonneGueule il y a 7 ans avec un ami, et durant toutes ces années, je ne l’ai jamais laissé tomber. Je n’habitais pas à Paris à ce moment là, ce qui m’a plutôt aidé, puisque je n’ai pas été formaté par le style parisien, et cela m’a permis de bien comprendre les attentes des hommes en matière de vêtement.
Et puis avec la commercialisation de notre premier guide, le BonneGueule Book, j’ai pu avoir l’occasion d’en vivre à plein temps, et tout est allé très vite : nous avons pris des bureaux, et nous sommes maintenant une équipe de 10 personnes.

– Avec Geoffrey Bruyère, vous avez créé BonneGueule.fr, d’ou est venu l’idée et le déclic de se dire “on lâche nos boulot et on fonce !” ?

C’est très simple : nous n’avions pas le choix. J’avais travaillé pendant un an dans une boite de conseil, mais ça ne m’avait pas particulièrement plu. Soit je m’investissais à fond dans BonneGueule, soit j’étais parti pour une vie professionnelle lambda, ou ennuyeuse dans le pire des cas. Et puis je n’avais pas de famille en jeu, pas de carrière, et encore moins de crédit immobilier sur le dos. C’était paradoxalement les conditions les plus sûres d’y aller à fond.

– J’ai cru comprendre que tu avais le côté plus créatif et mode, comment trouves tu de l’inspiration au quotidien, pour des tenues comme de nouveaux projets ?

Je suis quelqu’un de très observateur, je regarde tout, partout, et tout le temps. Avoir les yeux grands ouverts sur le monde est le premier pas d’une inspiration permanente. Pour mon inspiration côté mode, je passe beaucoup de temps à rencontrer des créateurs de mode, ce sont eux qui me donnent énormément d’idées. Quant au développement de nouveaux projets, on a des idées en analysant les besoins de nos client, et ce qu’on aime faire. Tout simplement ! Etant donné qu’on baigne dans une culture internet et de l’innovation, nous avons aussi beaucoup d’idées en observant des entreprises comme Gustin ou Everlane.

– La mode pour beaucoup, c’est un secteur de filles, et le web, un secteur de geek. Ta famille comprend ce que vous faites et à quel point l’idée de base était innovante ?

J’ai la chance d’avoir des parents qui, certes n’y connaissent pas grand chose à la mode, mais qui m’ont toujours soutenu, l’important pour eux étant que j’ai une situation où je m’épanouis (et où je peux payer mon loyer). Du côté de mes oncles, mes tantes, cousins, etc, c’est plus compliqué, ils ne comprennent pas forcément mon métier. Quant à mes deux soeurs, je crois qu’elles sont ravies pour moi ! Cependant, elles n’ont pas forcément une culture du net, de la mode, ou du blogging, donc l’idée de base est, je pense, mal comprise (rires).

– Un mot de la fin pour des jeunes qui voudraient se lancer ?

Sachez bien vous entourer, c’est le plus important. Donnez avant de recevoir, aidez les autres, c’est le seul moyen de développer un réseau qualitatif. Votre réseau est l’un de vos actifs les plus précieux, prenez en soin, et n’ayez pas peur d’être généreux avec. Ca paye toujours !

Merci beaucoup Benoit pour toutes ces réponses !

Et si vous cherchez le livre dont il parlait plus haut, il s’agit du BonneGueule book que je vous conseille vivement.

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